Va te faire foutre !
Je ne suis jamais à l'aise avec ma hargne. Elle me fait du mal. Et je ne connais qu'une façon de m'en libérer : l'exprimer. Elle s'impose alors et je dois faire face douloureusement. Mais si, dans une vaine fuite, je l'enfouis ; elle vient ravager mon âme et mon corps et ne me lâche pas tant que je ne l'ai pas crachée.
C'est un autre texte que je voulais publier, mais voilà, ce n'est plus possible.
Il y a un oeil ici. Un oeil qui scrute par le petit trou en forme d'ogive. Un oeil voyeur qui ne se mouille pas. Qui ne s'est jamais mouillé sauf de son propre sperme. Il est vrai que le trou je l'ai offert. Cette ouverture à mon intime. Là où c'est tumultueux, chaotique, là où on peut se perdre puisque je m'y perds moi aussi, là où c'est chaud et où j'ai envie d'être aimée, là où c'est humide et fécond, là où c'est mouillé de toutes les larmes trop souvent versées. C'est un drôle d'oeil, on pourrait le croire raccroché à rien ni à personne, puisqu'il ne fait que scruter. Sauf que celui à qui il appartient sait émettre juste ce qu'il faut de signaux pour faire soupçonner sa présence. Eh oui, ils sont comme ça les voyeurs, ils aiment qu'on sache qu'ils regardent. Et ils espèrent secrètement...quoi ?...que ça nous épouvante ?...que ça nous fasse jouir ? En quelque sorte, ils nous disent : "je scrute, mais je ne prends pas le risque d'entrer, je ne prends pas le risque de la relation. Je scrute, mais je ne pénètre pas et je m'en branle de ton intime. Et sans prendre le risque de la relation, je m'arrange quand même pour que tu le saches, que je m'en branle."
Je ne peux pas me voiler la face, j'ai longtemps, trop longtemps toléré cette situation.
Et lorsque je reviens à l'initiale de ce blog, je comprends. "Initiale d'où a jailli ma décision de vivre malgré la volonté de ma mère de m'anéantir." Ce leitmotiv de ma vie qui s'impose constamment. Qui m'oblige à me battre pour exister, puisque j'ai décidé de vivre contre la volonté d'un autre de m'anéantir. Alors, je trouve toujours l'autre qui me dit " je m'en branle".
Aujourd'hui, bas les armes.
Aujourd'hui, la bataille est perdue à tout jamais.
Alors, toi qui scrute va te faire foutre ailleurs.
Et à vous tous qui avez su me lire si chaleureusement et entretenir avec moi une relation réconfortante : MERCI !
Ainsi se termine ce blog.
Aujourd'hui, je veux vivre, simplement vivre.
Alix